Imaginez un endroit spécialement réservé aux remue-méninges et à la génération d’idées, et où vous pourriez planifier et même exécuter n’importe quel projet qui vous viendrait en tête. Cet endroit existe bel et bien pour Angelique Dack, une étudiante de quatrième année en communication politique de l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario : il s’agit du Brilliant Catalyst (lien en anglais seulement), un carrefour de l’innovation à Oshawa.
« Le carrefour aide les étudiants à créer leur propre entreprise », explique Angelique, qui s’est jointe au Brilliant Catalyst sur les conseils de trois mentors. « Ces mentors les accueillent, se font expliquer leur projet d’entreprise, cernent leurs forces et leurs faiblesses, et leur offre des ressources pour les aider à s’épanouir et à développer leur entreprise. »
Le Brilliant Catalyst de l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario s’est joint à l’Université de Calgary ainsi qu’à 11 autres établissements d’enseignement postsecondaire canadiens dans le cadre de L’expérience entrepreneuriale propulsée par le Hunter Hub for Entrepreneurial Thinking de l’Université de Calgary, afin d’insuffler la créativité, la résilience et une vision de l’avenir aux étudiants et de bien les outiller pour la suite de leur parcours.
Tous les étudiants sont les bienvenus au Brilliant Catalyst, quel que soit leur champ d’études. La plupart font une demande de participation, mais certains sont directement sollicités si une occasion d’affaires se présente.
Angelique résume bien les choses : « Le Brilliant Catalyst soutient les étudiants qui veulent devenir des entrepreneurs. »
La première expérience d’Angelique avec L’expérience entrepreneuriale, au Brillant Catalyst, était reliée au travail qu’elle effectuait déjà à l’extérieur de l’école.
« Un professeur m’a dit : “Angelique, ce programme me semble pertinent pour tes études. Pourquoi ne pas faire une demande et voir où cela te mène?” »
Elle a été choisie pour participer au programme Community Pathways, qui l’a jumelée à une entreprise du centre-ville d’Oshawa. Elle y a créé une base de données des organismes sans but lucratif de la ville et a identifié des lacunes dans la couverture des services. L’entreprise avec laquelle elle a été jumelée a ainsi pu déterminer quel service elle pouvait offrir à la communauté.
« C’est un projet que je voulais faire de toute façon, résume-t-elle. Mais je n’aurais jamais été capable de le réaliser sans la rémunération de L’expérience entrepreneuriale. »
En effet, les étudiants qui participent à un stage ou à un programmathon de L’expérience entrepreneuriale sont rémunérés, ce qui leur ouvre plusieurs avenues qui, autrement, leur seraient fermées.
Originaire d’Oshawa, Angelique est une ardente défenseure des transports en commun de la région de Durham et elle les utilise fréquemment. Le récent programmathon du Brilliant Catalyst portait sur les technologies propres et avait comme objectif d’appuyer la transition du Canada vers la carboneutralité d’ici 2050.
Le groupe d’Angelique a centré ses idées sur le transport. « Nous voulions que les étudiants recommencent à prendre l’autobus, dit Angelique, car de nombreuses personnes évitent maintenant les transports en commun en raison de la COVID. »
Quelle a été la solution du groupe? Créer une application qui encourage les étudiants à prendre l’autobus en leur offrant des récompenses sous forme de points, de prix comme du café gratuit et des coupons à échanger. L’application allait être liée aux cartes Presto des étudiants (cartes de titres de transport rechargeables que les usagers utilisent pour emprunter les transports en commun à l’aide de la fonction « tapez pour payer ») pour suivre leurs déplacements et les récompenser à l’aide de points.
« Nous y voyions aussi un aspect communautaire. Nous avions un onglet communautaire où il aurait été possible d’afficher des défis et des guides sur les différentes manières d’utiliser les transports en commun. »
« C’était amusant. Le programmathon lui-même était amusant. Certains groupes ne mettent pas assez l’accent sur le plaisir. Je me suis sentie mise au défi, mais aussi appuyée. »
Le programmathon est un exemple de l’un des cinq types de stages axés sur l’esprit entrepreneurial offerts par le programme L’expérience entrepreneuriale. L’objectif de ces stages est de préparer les étudiants pour l’avenir en leur permettant de développer et de mettre en pratique des compétences entrepreneuriales. C’est une formidable occasion pour eux de trouver des idées de solutions à appliquer dans la communauté.
Bien que le projet n’ait finalement pas été retenu, la nature collaborative du Brilliant Catalyst et de L’expérience entrepreneuriale a permis à cette idée de faire son chemin. « D’autres groupes du Brilliant Catalyst ont manifesté leur intérêt et il se pourrait que l’application voie le jour au sein de l’un d’entre eux. »
C’est exactement l’objectif d’un stage axé sur l’esprit entrepreneurial de L’expérience entrepreneuriale réalisé à un endroit comme le Brilliant Catalyst. Ce carrefour n’est pas uniquement un espace où innover. Il permet également de partager ces innovations, de bâtir un projet à partir du travail d’autres groupes et d’enrichir non seulement les étudiants, mais aussi leur communauté. Il s’agit d’un espace où des personnes animées des mêmes idéaux se réunissent et échangent des idées dans un esprit de partage.
« Vous y rencontrez des gens hors de votre spécialité, vous établissez des liens avec des mentors qui vous aideront pendant vos études supérieures et vous intégrez ce que vous avez appris dans les ateliers à tout ce que vous faites. »
Angelique admet néanmoins que l’élément le plus important de L’expérience entrepreneuriale est le suivant : « Votre stage est rémunéré, ce qui élimine un sérieux problème pour de nombreux étudiants et un immense obstacle à leur participation à de tels événements. [for many students.] Pour ma part, j’ai pu participer et prendre des notes en toute quiétude. »
« Nous avons un nouveau programmathon, Food for Thought, que j’aide à diriger. Il porte sur les défis de l’accès à la nourriture sur le campus et sur ce que nous pourrions faire pour aider les étudiants en situation d’insécurité alimentaire. »
Angelique a hâte d’appliquer à ce prochain programmathon ce qu’elle a appris du dernier, qui portait sur les technologies propres, mais cette fois-ci dans un rôle de guide.
« Appliquer certains modèles de l’ancien programmathon au nouveau permettra d’en faciliter la planification. »
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